Le titre du premier long-métrage du réalisateur palestinien Ameen Nayfeh désigne la distance qui sépare Mustafa (Ali Suliman) de sa famille. Presque rien à vol d’oiseau ; en réalité, une distance quasi infranchissable. 200 mètres désigne le propos du film…
C’est alors que deux cents mètres deviennent cent kilomètres ; chaque minute, une éternité ; chaque contrôle aux checkpoints, une angoisse. Et la chronique sociale, un road-movie singulier, oppressant, contraire à l’esprit de liberté qui l’accompagne ordinairement…
A la croisée du film à suspense et du documentaire, 200 mètres défile sous tension, au cours d’un long trajet qui permet à la fois de préciser l’histoire des personnages et d’intensifier le caractère absurde de la situation à laquelle ils sont soumis. Le réalisateur sait de quoi il en retourne, qui a lui-même été séparé de sa famille maternelle – grands-parents, oncles, tantes et amis d’enfance – quand le mur a été bâti. Le Monde
Séance unique le 26 septembre 2021 à 20h00