THE OLD OAK

Drame de Ken Loach et Paul Laverty  (France, Grande Bretagne) VOSTF – 1h53
Avec Dave Turner, Ebla Mari, Claire Rodgerson

TJ Ballantyne est le propriétaire du The Old Oak, un pub situé dans une petite bourgade du nord de l’Angleterre. Il y sert quotidiennement les mêmes habitués désœuvrés pour qui l’endroit est devenu le dernier lieu où se retrouver. L’arrivée de réfugiés syriens va créer des tensions dans le village. TJ va cependant se lier d’amitié avec Yara, une jeune migrante passionnée par la photographie. Ensemble, ils vont tenter de redonner vie à la communauté locale en développant une cantine pour les plus démunis, quelles que soient leurs origines.

« Il s’agit du film le plus difficile qu’on ait fait ensemble – ou, en tout cas, c’est mon impression. Tandis que je sillonnais ces villages, et que je m’entretenais avec les habitants, jeunes ou vieux, je m’interrogeais sur la vie intérieure et spirituelle des plus anciens… Pourquoi ne pas faire d’un vieux pub – un personnage à part entière ? The Old Oak puisait ses racines dans le passé et que cela pouvait nous permettre de dénouer bien des conflits et des contradictions de l’époque actuelle. » Paul Laverty

« Après avoir produit Moi, Daniel Blake et Sorry We Missed You, on s’est dit qu’il y avait encore de la matière pour raconter une nouvelle histoire située dans le nord-est. L’un des points de départ était la réalité d’une région qui a été abandonnée. L’activité industrielle – construction navale, sidérurgie, industrie minière – avait disparu et rien ou presque ne l’a remplacée. Ces villages ont tout simplement été livrés à eux-mêmes. Beaucoup de familles ont quitté la région, les magasins ont fermé, tout comme les écoles, les bibliothèques, les églises et la plupart des lieux publics. Lorsqu’il n’y a plus eu de travail, et que l’espoir a disparu, la frustration, le désespoir et un sentiment d’ostracisme ont grandi.

Et puis, un autre phénomène s’est produit. C’est en 2016 que les premiers réfugiés syriens sont arrivés. Le gouvernement a fini par accepter d’accueillir des réfugiés fuyant la guerre atroce qui se déroule en Syrie. On en a accueilli moins que dans la plupart des pays européens, mais il fallait bien leur trouver un port d’attache. Là encore, il n’a pas fallu s’étonner que le nord-est en accueille davantage que toute autre région. Pourquoi ? Parce que le logement y est bon marché et que les grands médias ne s’y intéressent nullement.e s’est renforcée.

Nous avons tourné trois films dans le nord-est de l’Angleterre. Ça reste une expérience forte. Les clichés sont véridiques : les gens sont chaleureux et généreux, les paysages saisissants et la culture locale est pétrie d’adversité, de combats et de solidarité. » Ken Loach

Dans le cadre de la rétrospective Ken Loach, une séance spéciale dimanche 10 décembre à 18h30
Autres Séances : Lundi 18 déc à 18h00 – Jeudi 21 dé à 20h30 – Dimanche 24 déc à 17h00