Mohamed Kordofani, premier réalisateur soudanais dont le film a été sélectionné au festival de Cannes a tourné son film à Khartoum, sa ville natale. Il voulait en faire l’emblème de la réconciliation et de la paix. Mais le tournage a démarré juste après le coup d’état militaire en octobre 2021 qui s’est terminé par le début de la guerre en 2023. Invité au festival de Cannes, Mohamed Kordofani a déclaré « J’ai eu l’impression d’avoir pris un portrait de Khartoum avant qu’il ne soit détruit » Un triste écho à l’actualité.
Tout est sous forme de dualité dans ce film situé à Khartoum, entre 2005 et 2011, l’année où le Soudan du Sud devient indépendant : l’une des femmes est bourgeoise, nordiste et musulmane ; l’autre est prolétaire, sudiste et chrétienne.
Son récit s’inspire des étapes de la réconciliation et aborde des thèmes tels que le remord, la compensation, la divulgation, l’aveu de culpabilité et le repentir. Le film examine la dynamique de l’interaction compliquée entre les nordistes et les sudistes, ainsi que le conflit entre le progressisme et le conservatisme, dans ses modèles, et aborde le processus de changement par lequel nous devons passer pour nous réconcilier et guérir en tant que personnes et en tant que société.
Goodbye Julia est un voyage difficile à travers la mémoire collective des peuples soudanais et sud-soudanais.
Prix de la Liberté – Festival de Cannes 2023 (Section Un Certain Regard)
Vendredi 29 décembre à 20h30 – Lundi 1er janvier à 18h00
Jeudi 4 janvier à 20h30 – Dimanche 7 janvier à 18h00